Ian au-dessus de Cuba

L’ouragan meurtrier qui s’est abattu sur la Floride le 28 septembre était parfaitement visible depuis la Station spatiale internationale.

Crédit : NASA / Twitter

Un ouragan apocalyptique

La tempête tropicale Ian, qui s’est dramatiquement invitée dans l’actualité après s’être transformée en ouragan d’enfer, était attendue le 28 septembre sur la Floride.

Son approche avait notamment entraîné le report du lancement vers la Lune de la mission Artemis de la Nasa, ainsi qu’un décalage de la relève de l’équipage de Crew 4 actuellement à bord de la Station spatiale internationale – Crew 5 ne devrait s’envoler que le 5 octobre, et Crew 4 ne rentrera pas avant le 11…

La région a été placée en état d’alerte lorsque l’ouragan a été considéré comme extrêmement dangereux, car passé en catégorie 4 sur l’échelle de Saffir-Simpson – soit l’avant-dernier stade d’intensité dans la classification de l’intensité des cyclones tropicaux…

De ce fait, Ian est devenu l’un des ouragans les plus violents de l’histoire de la région, avec des vents soufflant jusqu’à 250 km/h et des pluies torrentielles.

Mais il est également devenu l’une des catastrophes naturelles les plus meurtrières de Floride : au 1er octobre, on déplorait officiellement au moins 23 morts, la plupart par noyade, et dans leur grande majorité des personnes âgées…

Les inondations (atteignant parfois plus de 3 mètres au-dessus du niveau de la mer) ont été catastrophiques, avec des coupures de courant généralisées.

Les dégâts sont colossaux, et devraient entraîner pour les assureurs des pertes estimées entre 22 et 32 milliards de dollars…

L’œil du cyclone dans l’œil des astronautes

La formation du phénomène météorologique était évidemment visible depuis l’espace, et en particulier depuis l’ISS.

Est ici présenté un inquiétant cliché de l’œil du cyclone, réalisé le 26 septembre par les astronautes alors que la tempête se situait juste au sud de Cuba, dans les Caraïbes, et commençait à gagner en puissance.

Au premier plan apparaissent deux vaisseaux Soyouz : le premier, à l’extrême gauche, est le Soyouz MS-22 « C. E. Tsiolkovsky » (le père de la cosmonautique russe), amarré depuis le 21 septembre au module Rassvet de l’ISS ; à sa droite, le Soyouz MS-21 « S. P. Korolev » est encore attaché au nœud d’amarrage Pritchal – il s’en est depuis séparé, et est rentré sur Terre le 29 septembre avec ses trois occupants.

Pierre-François Mouriaux