Équipage 100 % russe

Crédit : Roscosmos

Desserte en mode express

Le 18 mars, un vaisseau Soyouz russe lancé depuis le cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, a rejoint la Station spatiale internationale (en mode manuel dans l’approche finale, suite à une avarie technique), après un vol de seulement 3 heures et 12 minutes.

A bord du Soyouz MS-21 se trouvaient trois cosmonautes russes : le commandant de bord Oleg Artemiev, qui a déjà effectué trois séjours sur l’ISS, accompagné de Denis Matveïev et Sergueï Korsakov, deux « bleus » (membres d’équipage qui n’avaient encore jamais effectué de vol spatial).

Le trio a ainsi retrouvé sur orbite les sept membres de l’Expedition 66.

Crédit : ESA / NASA / Roscosmos

C’est la première fois dans l’histoire de l’occupation de la station, démarrée en novembre 2000, qu’un vaisseau Soyouz destiné à une rotation d’équipage de longue durée n’emportait aucun astronaute étranger – le vol Soyouz MS-19 du mois d’octobre dernier était associé au tournage d’un film, sur une durée de seulement dix jours.

Symbole mal interprété

Lors de la première conférence vidéo qui a suivi l’arrivée du Soyouz MS-21, les trois nouveaux résidents de l’ISS sont apparus habillés en combinaison jaune et bleue, comme les couleurs du… drapeau ukrainien.

Nombreux ont été ceux qui ont interprété ce choix vestimentaire comme une courageuse prise de position au sujet de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Or il s’agissait simplement d’un hommage à l’université technique Bauman de Moscou, dont sont issus les trois cosmonautes (militaires), tout comme le pionnier du spatial soviétique Sergueï Korolev (dont le Soyouz MS-21 a reçu le nom de baptême).

Pierre-François Mouriaux