
Lancé le 15 février à 4 h 25 (temps universel) depuis le cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, le vaisseau-cargo russe Progress MS-19 s’est amarré automatiquement deux jours plus tard, à 7 h 03, au module Poisk de la Station spatiale internationale, où il devrait rester amarré 368 jours.
A son bord se trouvaient 2 523 kg de fret, dont 1 632 kg de cargaison sèche et notamment six cubesats expérimentaux Tanyusha YuZGU 55 de l’Université d’Etat de Koursk (KGPU), destinés à être déployés à l’extérieur de l’ISS à l’occasion d’une prochaine sortie extravéhiculaire.
Le Progress MS-19 est le 80e ravitailleur automatique expédié par la Russie vers le complexe orbital depuis le 6 août 2000 (mission Progress M1-3 / ISS-1P).
22 ans de ravitaillement
Trois de ces 80 missions de ravitaillement menées en 22 ans n’ont pas été réussi : Progress M-12M (suite à la défaillance du troisième étage de son lanceur, le 24 août 2011), Progress M-27M (dont le contrôle et la télémesure ont été perdus peu après la mise sur orbite, le 28 avril 2015), et Progress MS-04 (qui n’a pas atteint l’orbite visée, le 1er décembre 2016).
La desserte la plus rapide de la station par un vaisseau-cargo reste celle effectuée les 9-10 juillet 2018 par le Progress MS-09, en seulement 3 heures et 40 minutes.
A ces missions de ravitaillement s’ajoutent l’envoi de certains modules russes à l’aide de Progress modifiés (M) : Pirs en septembre 2001 (Progress M-S01), Poisk en novembre 2009 (Progress M-MIM2), et plus récemment Pritchal, fin novembre 2021 (Progress M-UM).
Pierre-François Mouriaux