
Ce 20 novembre, le cargo ravitailleur Cygnus NG-16 de Northrop Grumman (particulièrement reconnaissable avec ses panneaux solaires circulaires) a été désamarré au port nadir (orienté vers la Terre) du module américain Unity de la Station spatiale internationale, à l’aide du bras télémanipulateur Canadarm 2, ou SSRMS (Space Station Remote Manipulator System).
Le cargo a doucement été largué trois heures plus tard, à 17h01 heure de Paris (16h01, Temps Universel), au-dessus du Pacifique. Moins de vingt minutes plus tard, il se trouvait au-dessus de l’océan Atlantique, à l’ouest de l’Argentine.
Les opérations ont été menées à distance depuis le centre de contrôle de la Nasa à Houston, au Texas, sous l’œil de l’astronaute allemand Matthias Maurer, à bord de la station depuis le 11 novembre dernier.
Une expérience à bord
Cygnus NG-16 doit se consumer le 15 décembre prochain dans les hautes couches de l’atmosphère terrestre, en grande partie rempli de déchets stockés par les membres de l’Expedition 66.
« Le vaisseau a embarqué les ordures et les déchets de la station », a commenté sur Twitter le cosmonaute russe Anton Chkaplerov.
Le cargo embarque également l’expérience américaine KREPE (Kentucky Re-Entry Probe Experiment), développée par l’université du Kentucky. Elle doit permettre de valider un système de protection thermique pour les vaisseaux spatiaux et leur contenu lors de la rentrée atmosphérique.
Amarré durant 98 jours à l’ISS
Cygnus NG-16 avait été lancé il y a cent jours, le 10 août dernier, depuis la base de Wallops Island, en Virginie. Il avait rejoint l’ISS deux jours plus tard, apportant 3,7 tonnes de fret aux membres de l’Expedition 65.
Le cargo a été baptisé S.S. Ellison Onizuka, en l’honneur de l’un des sept astronautes américains disparus lors de l’explosion de la navette spatiale américaine Challenger, après 73 secondes de vol.

Pilote d’essais de l’US Air Force d’origine japonaise, Ellison Onizuka, dit El, avait été le premier passager d’une navette spatiale d’origine asiatique en janvier 1985, à l’occasion de la mission Discovery / STS 51-C de la navette Discovery.
Il était âgé de 39 ans lors de la dramatique mission STS 51-L.
Pierre-François Mouriaux