Le 18 octobre, l’astronaute italienne Samantha Cristoforetti a donné sa première conférence de presse après son retour de la Station spatiale internationale. L’occasion de passer plusieurs messages de remerciements.

Pour l’accueil à Houston et Cologne

Le 18 octobre en fin de matinée, Samantha Cristoforetti (rentrée de la Station spatiale internationale quatre jours plus tôt) a échangé une heure durant, en italien et en anglais, avec des représentants de la presse italienne et internationale, présents au Centre européen des astronautes à Cologne ou en ligne.

« La première chose que je veux dire est un grand merci, a déclaré l’astronaute italienne en guise d’introduction. Tout d’abord, pour les événements les plus récents, qui ont été mon accueil pour ce qu’on appelle un retour direct depuis les États-Unis, ici à Cologne. Je sais que cela représente un effort énorme quand un astronaute revient, et beaucoup de gens se mobilisent vraiment et se plient en quatre pour aider et répondre aux besoins des astronautes. Un grand merci à l’équipe de retour direct. Et aussi à […] l’équipage de l’Armée de l’air italienne qui est venu me chercher à Houston. Un grand merci à tous. »

Pour la possibilité de revoler

Samantha Cristoforetti poursuit : « Et bien sûr, un grand merci pour cette incroyable opportunité que j’ai eue [de voler une seconde fois dans l’espace]. Aller dans l’espace une fois, c’est déjà une opportunité unique, un événement plus grand que la vie ; avoir l’opportunité de le faire deux fois [est rare] et je me sens encore plus privilégiée. J’avais vraiment hâte de vivre cette expérience une fois de plus, cette fois en tant qu’astronaute vétéran et non plus comme une bleue, et ce fut, de fait, très différent. Je pense que j’ai pu beaucoup plus être utile à l’équipe. »

« J’ai eu cette fois-ci la possibilité d’effectuer une sortie dans l’espace, ce qui n’était pas le cas lors de ma première mission, et c’est quelque chose que j’attendais vraiment avec impatience. Et donc je suis incroyablement reconnaissante pour cette opportunité. »

« Je suis également reconnaissante d’avoir eu l’occasion de jouer un rôle de premier plan dans cette mission, ce qui, je pense, est très gratifiant sur le plan professionnel, car plus on acquiert de l’expérience et plus on vieillit, plus on a envie d’assumer des responsabilités importantes. »

Pour voir l’ISS évoluer

L’astronaute italienne, dont le premier vol spatial s’était déroulé entre novembre 2014 et juin 2015, a enfin exprimé sa gratitude pour avoir pu revoir l’ISS et constater son évolution : « Quand vous regardez les images de la station spatiale et que peut-être vous n’êtes pas trop familier avec elle, [vous trouverez certainement qu’elle] ressemble à un fouillis. Il y a des câbles partout dans le matériel mais, quand vous connaissez un peu le sujet, vous réalisez que si tous ces câbles sont là, c’est parce qu’il y a du matériel qui n’était pas là il y a une décennie. Donc, bien sûr, cela devient plus difficile pour un astronaute en termes d’habitabilité, mais c’est aussi un témoignage du fait qu’il y a beaucoup plus de matériel, beaucoup plus d’installations pour la recherche, pour les mesures in situ, les démonstrations technologiques… Donc c’est génial de voir [évoluer] cet étonnant avant-poste en orbite terrestre basse […]. C’est quelque chose que nous devons chérir et exploiter au maximum, tant qu’il est disponible. »

Le replay de la conférence de presse est disponible en ligne.

Pierre-François Mouriaux