
Après une révision XXL, l’Airbus de Novespace s’apprête à effectuer pas moins de neuf campagnes de vols paraboliques d’ici la fin de l’année (scientifiques et touristiques), avec Thomas Pesquet parmi les pilotes
[Article précédemment paru sur le site de la revue Air & Cosmos]
Un cycle par parabole
L’Airbus A310-314 « zéro g » de Novespace est de retour.
Durant quatre mois, l’appareil a subi une visite d’entretien moteur chez MTU Aero Engines à Hanovre, en Allemagne.
Cette visite est réalisée tous les cinq à sept ans, en fonction du nombre de cycles moteur.
« Pour l’Airbus 0g, explique Thierry Gharib, PDG de Novespace depuis 2018, on compte un cycle par parabole. Du coup, il faut remplacer les pièces à vie limite à un autre rythme que les compagnies aériennes. Et, quand on remplace une pièce à vie limite, on doit inspecter toutes les pièces accessibles, ce qui prend du temps… »

Un certain Thomas Pesquet dans le cockpit
L’A310 a repris du service le 22 août depuis l’aéroport de Mérignac, près de Bordeaux.
L’occasion pour l’astronaute français Thomas Pesquet d’effectuer son retour au sein de l’équipe de pilotes de Novespace, près de dix mois après la fin de son séjour à bord de la Station spatiale internationale.
D’ici la fin de l’année, ce sont quatre campagnes scientifiques (trois vols de 31 paraboles chaque fois) et cinq vols de découverte (de quinze paraboles, avec des touristes payants) qui sont programmés.

Solide bilan malgré la crise sanitaire
Trente vols zéro g au total seront ainsi réalisés cette année par Novespace, puisque trois campagnes scientifiques et trois vols de découverte ont eu lieu avant le départ en révision de l’avion.
L’année dernière s’était clôturée sur sept campagnes de vols scientifiques (dont un report de 2020 suite au confinement) et cinq vols de découverte (leur nombre a été volontairement limité en raison de la situation sanitaire).

Pierre-François Mouriaux