La sécheresse évidente
L’image, référencée ISS067-E-249663 (ISS067 indiquant qu’elle a été prise dans le cadre de l’Expedition 67 de Station spatiale internationale), a été postée le 11 août sur le compte Twitter de Samantha Cristoforetti, avec cette courte salutation en français : « Bonjour, Paris » (l’astronaute italienne maîtrise parfaitement notre langue).
Le cliché a été pris quatre jours auparavant, à 14h26, heure de Paris, à l’aide d’un Nikon D5 équipé d’un objectif de 180 mm, mais en plan large.
Le Nord est en haut.
L’ISS évoluait alors à 406 km au-dessus du bassin parisien.
Ce qui saute aux yeux sur cette prise de vue, au-delà de la couleur grise qui témoigne de la concentration urbaine (qui s’est développée en grande partie le long du cours et des méandres de la Seine, comme de tous ses affluents), c’est la couleur jaunâtre des terres agricoles (encore très nombreuses en Île-de-France), qui traduit l’état de sécheresse qui règne aussi sur la région actuellement. À propos de ces terres agricoles, elles représentent 48 % du foncier total, soit 580 000 ha environ. Il est à noter que le nombre d’exploitations agricoles en Île-de-France est depuis de nombreuses années en forte baisse, évidemment. Par ailleurs, 83 % de la surface agricole utile (SAU) est cultivée en céréales et en oléo-protéagineux (dont 50 % en blé tendre d’hiver), 11 % de la SAU en cultures industrielles, 2 % de la SAU en cultures fourragères (ou en prairies artificielles temporaires), et enfin 3 % est en jachère. De quoi classer l’Île-de-France en dernière position des régions métropolitaines.
Un spot pour les astronautes européens
En février dernier, c’est l’astronaute allemand Matthias Maurer qui avait immortalisé la capitale de l’amour et de l’espace depuis l’espace.
En avril 2021, Gilles Dawidowicz avait également commenté une prise de vue de la ville lumière réalisée par l’astronaute français Thomas Pesquet lors de la mission Alpha.
Pierre-François Mouriaux et Gilles Dawidowicz
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