Chassé-croisé

Arrivée du Progress 78P. Crédit : NASA TV

Le 1er juillet, un nouveau vaisseau cargo russe Progress, le MS-17 (ou 78P dans la terminologie Nasa, car désignant le nombre de cargos russes expédiés vers la Station spatiale internationale depuis août 2000), est venu automatiquement s’amarrer au port zénith du module russe Poisk du complexe orbital.

A son bord se trouvaient 2 439 kg de fret (dont 420 l d’eau potable et 40,5 l d’air) pour les sept membres de l’Expedition 65.

Mais le Progress MS-17 n’a pas qu’une mission de ravitaillement à remplir : en fin de vol, il sera utilisé pour accueillir le nouveau module nodal russe Prichal, dont le lancement vers l’ISS est prévu le 24 novembre prochain, à l’aide du Progress M-UM. Prichal sera rattaché au module-laboratoire russe MLM Nauka, qui doit pour sa part être lancé ce 15 juillet.

Un second cargo russe est également amarré à l’ISS actuellement : il s’agit du Progress MS-16 / 77P, rattaché au module Pirs depuis le 19 février dernier ; le 29 avril, le Progress MS-14 / 75P avait pour sa part quitté l’arrière du module Zarya, après une durée record de près de 368 jours.

Plus lourd cargo du programme CRS

Le 29 juin, deux jours avant l’arrivée du Progress MS-17, c’est un autre vaisseau-cargo automatique qui a occupé les astronautes de l’Expedition 65 : le Cygnus NG-15, construit par le groupe américain Northrop Grumman et baptisé « S. S. Katherine Johnson », en hommage l’ancienne mathématicienne de couleur à la Nasa disparue en février 2020 et mise à l’honneur dans le film « Les figures de l’ombre ».

Libération du Cygnus NG-15. Crédit : ESA/Nasa/Roscosmos

Cygnus NG-15 avait rejoint le module américain Unity le 22 février, avec 3 810 kg de fournitures et de matériel pour l’équipage et la recherche (dont plusieurs expériences pour la mission de Thomas Pesquet), constituant le plus lourd ravitaillement de l’ISS par un vaisseau privé.

Le cargo a été désamarré à l’aide du bras robotique de la station, piloté depuis le sol par les contrôleurs du centre de Houston, au Texas, Megan McArthur se tenant prête à réagir si besoin. L’opération a pris environ 50 minutes en tout.

« Merci pour toutes les ressources que tu nous as apportées, et merci de repartir avec nos déchets », écrivait le lendemain Thomas Pesquet sur les réseaux sociaux.