« Bonjour, Monsieur le président »

Crédit : Élysée

Le 4 novembre, durant une vingtaine de minutes, le président de la République (depuis l’Élysée) s’est entretenu avec Thomas Pesquet (à bord de la Station spatiale internationale), à quelques jours de la fin de la mission Alpha et du retour sur Terre de l’équipage Crew 2.

Avant d’évoquer les objectifs en matière d’espace du plan d’investissement de France 2030 lancé le 12 octobre, le président a interrogé l’astronaute sur différents sujets : son état d’esprit à l’approche de l’issue de la mission, la journée type à bord de la station, ce qui a changé par rapport à la mission Proxima d’il y a cinq ans, les sorties extravéhiculaires, les objectifs principaux de la mission et s’ils ont été atteints, la suite de l’exploration spatiale, l’observation depuis l’orbite des traces tangibles du dérèglement climatique et l’évolution par rapport à 2016/2017, les ambitions spatiales françaises européennes, et le besoin d’encourager les jeunes et les femmes à s’inscrire dans ces programmes.

Rendre ce futur possible

« Il ne faut pas s’interdire de rêver, a déclaré Thomas Pesquet. Dans 20, 30, 70 ans, je pense que nous serons beaucoup plus loin, que le monde sera très différent, qu’il sera beaucoup plus connecté, qu’il y aura des applications qu’on ne peut même pas imaginer. Il faut se positionner pour ce futur-là, le rendre possible, meilleur et pour le plus grand nombre : c’est la manière dont je vois le travail de scientifique, d’ingénieur, d’astronaute, de ce qu’on fait dans les agences spatiales comme le Cnes et l’ESA ».

En guise de conclusion, Emmanuel Macron a remercié l’astronaute : « Chaque jour vous donnez de votre temps et de votre énergie – et vous prenez des risques – pour continuer cette aventure spatiale française, européenne et mondiale, mais aussi vous créez beaucoup de vocations et vous inspirez beaucoup. Cette part de rêve, elle est essentielle. On essaie tous de construire et futur désirable et possible, et vous y contribuez grandement. Mais en plus, vous apportez cette part de rêve et d’inspiration ».

Pierre-François Mouriaux