Crédit : T. Pesquet – ESA / NASA
[10 septembre 2021]
Une semaine après l’amarrage de la Station spatiale internationale du module-laboratoire russe MLM-U Nauka (intervenu le 29 juillet, non sans quelques péripéties…), Thomas Pesquet en propose la visite commentée, à l’occasion d’une nouvelle vidéo de plus de quatre minutes, toujours en français – dès le 31 juillet, le cosmonaute russe Oleg Novitski avait posté sur Twitter les premières images de son entrée dans le module en compagnie de Piotr Doubrov.
« Quelques aventures »
Avant de traverser l’ensemble de l’ISS (de « l’avant » vers « l’arrière », où se situe la partie russe) et de pénétrer dans le nouveau module (orienté vers la Terre), l’astronaute français rappelle que l’arrivée d’un nouveau module sur la station constitue un événement « très rare » et mesure la chance de l’avoir vécu, tout en évoquant les « quelques aventures » qui ont suivi l’arrivée du module de plus de 20 tonnes : « On est contents d’avoir été à bord au moment où ce module est arrivé. Il a remplacé l’ancien module russe [Pirs], qui était là depuis vingt ans […]. On a eu quelques aventures à la suite de ce docking, parce que malheureusement, quand on l’a intégré au système de la station, il s’est cru en plein vol, donc il a commencé à établir son orientation personnelle, ce qui a entraîné la station avec lui. On a très rapidement corrigé la situation […], on a des procédures pour cela, on a l’entraînement, et tout le monde était prêt ».
Un aménagement loin d’être terminé
Se faufilant au milieu des matériels qui encombrent dans le couloir central en attendant d’être rangés, Thomas Pesquet nous présente d’abord les nouvelles toilettes de la station (qui en compte désormais trois), les rangements d’équipements de recherche du laboratoire, le poste de pilotage du bras robotique européen ERA installé à l’extérieur du module et une cabine de membre d’équipage supplémentaire (rigide et équipée d’un hublot personnel)
Dans la seconde partie de Nauka (plus cylindrique) se trouve un module d’amarrage multiple (qui pourra accueillir d’autres modules et permettre d’exposer des expériences au vide spatial par l’intermédiaire d’un sas), ainsi qu’une vaste « fenêtre » qui regarde à 45° vers la Terre.
Pierre-François Mouriaux