Crédit : UEFA

Durant son séjour de six mois à bord de la Station spatiale internationale, Thomas Pesquet a la possibilité d’être mis en relation avec plusieurs personnalités de son choix. Le 7 juin, c’est avec Kylian Mbappé, le jeune n°10 de l’équipe de France de football, qu’il a pu discuter une vingtaine de minutes. L’astronaute, ballon rond entre les mains, se trouvait alors dans le module-laboratoire européen Columbus (situé à « l’avant » de l’ISS), tandis que le sportif se prépare actuellement au centre technique de Clairefontaine, dans les Yvelines, pour le championnat d’Europe qui doit débuter le 11 juin. L’échange, très détendu, a été diffusé en direct sur le compte TikTok de l’Euro. Kylian Mbappé n’en revenait visiblement pas de pouvoir converser avec Thomas Pesquet en direct de l’espace : « C’est fou de regarder les images ! Je n’en crois pas mes yeux. C’est la première fois que je vois ça, et je suis vraiment épaté. J’ai un tas de questions… ». Il a de fait interrogé l’astronaute sur son quotidien, affichant sans cesse un large sourire.

Foot en apesanteur
Les deux célébrités ont notamment pu comparer les points communs de leurs métiers respectifs : travail acharné, entraînements extrêmes, compétition et pression. L’astronaute, grand sportif devant l’éternel (ceinture noire de karaté, supporter du Stade toulousain et lecteur de L’Equipe à bord de la station), a confié avoir essayé de jouer au foot à bord de l’ISS avec ses collègues. « Mais jouer au football en apesanteur n’est pas génial du tout, dit-il. C’est un jeu fait pour être joué sur le sol. Même le jonglage en apesanteur est totalement inutile, car la balle monte mais ne descend jamais. C’est la même chose pour les tirs et tout. Donc, Kylian, je doute que tu sois heureux ici. On essaie de jouer le week-end avec mes collègues, on se fixe même des objectifs. Mais vraiment, ça ne marche pas. Sauf pour les retournés acrobatiques ! C’est la seule chose pour laquelle c’est mieux… ».
« Ce serait une expérience inimaginable, incroyable, a répondu le footballeur. Je vois le ballon qui bouge, depuis tout à l’heure, je n’ai pas les mots… ».
La conversation s’est achevée par les encouragements de Thomas Pesquet, à quatre jours du coup d’envoi de l’Euro : « Bonne chance ! […] Rendez-nous fiers, j’essaie de faire mon boulot pour donner une bonne image de la France, et je sais que vous aussi ».